Cet article a été mis à jour en octobre 2025 pour refléter les importantes modifications fiscales introduites par la loi Le Meur et la loi de finances 2025, qui ont profondément transformé le régime d'imposition des locations saisonnières.
Vous vous interrogez sur comment déclarer les revenus de location saisonnière ? Les déclarations de revenus en ligne sont ouvertes depuis quelques semaines, c’est une question légitime qui peut être problématique. Si un doute persiste, n’hésitez pas à prendre conseil auprès d’un professionnel.
Votre agence de location saisonnière vous donne quelques éléments de réponse afin d’éclairer la question. N'oubliez pas de compléter votre déclaration avant la date limite. Pour la déclaration en ligne, elle est fixée au 22 mai pour les départements 01 à 19, au 28 mai pour les départements 20 à 54, et au 5 juin pour les départements 55 à 976, selon votre département de résidence. La déclaration papier doit être déposée au plus tard le 20 mai.
Comment fonctionne l’imposition d’une location saisonnière ?
La location saisonnière est une forme particulière de location meublée. Elle est à destination de voyageurs de passage qui ne désignent pas le bien comme leur domicile. A ce titre, les revenus de location saisonnière sont déclarés comme bénéfices industriels et commerciaux (BIC).
Ces revenus sont à déclarer par le biais du formulaire 2042 C PRO. Les revenus d’une location saisonnière classique sont à inscrire dans la case 5ND. Pour un bien classé, il faut les inscrire dans la case 5NG.
L’imposition des revenus de votre location saisonnière dépend également de vos autres revenus et de votre tranche d’imposition. Vous avez la possibilité de consulter un récapitulatif des informations importantes expliquées dans cet article.
Déclarer les revenus de location saisonnière : régime forfaitaire ou régime réel ?
Les revenus de location saisonnière peuvent relever de deux régimes différents : le régime forfaitaire et le régime réel. Nous vous expliquons leurs différences et les conditions de leur application. Pour chaque régime, il faut distinguer les conditions d’une location classique et d’une location classée.
Le régime forfaitaire ou micro-BIC
Ce régime permet essentiellement d’obtenir un abattement forfaitaire suivant le type de location. Cet abattement ne peut pas être appliqué aux charges. Ce régime est le plus simple à gérer étant donné qu’il ne nécessite pas de compétences particulières en comptabilité.
ATTENTION : La réglementation a radicalement changé en 2025. Pour les meublés de tourisme non classés, le régime micro-BIC s'applique désormais uniquement si le revenu est inférieur à 15 000 euros (contre 77 700 euros auparavant). L'abattement forfaitaire est alors de 30% (contre 50% auparavant). Ce durcissement fiscal vise à réguler les locations type Airbnb dans les zones tendues. Pour une location saisonnière classée (biens ayant obtenu une classification de 1 à 5 étoiles), le revenu doit être inférieur à 77 700 euros (contre 188 700 euros auparavant) et l'abattement s'élève désormais à 50% (contre 71% auparavant). Faire classer votre location meublée reste très intéressant malgré la baisse de l'abattement, car cela vous permet de bénéficier d'un seuil plus élevé (77 700 euros au lieu de 15 000 euros) et d'un meilleur abattement (50% au lieu de 30%).
Au vu de ces chiffres, il peut être intéressant de faire classer votre location meublé par Atout France. Retrouvez l’ensemble des informations nécessaires sur leur site Internet.
Tableau récapitulatif des seuils et abattements 2025 :
Le régime réel
Le régime réel permet quant à lui une déduction des frais et charges des recettes. Cette déduction inclut les frais d'agence ainsi que la commission Welkeys. Il est appliqué automatiquement aux locations saisonnières non classées générant un revenu supérieur à 15 000 euros et aux locations saisonnières classées ayant un revenu supérieur à 77 700 euros.
Les propriétaires de locations saisonnières dépendant du régime forfaitaire peuvent également demander à dépendre du régime réel. C'est un choix particulièrement intéressant si les frais sont supérieurs à 30% du revenu pour une location non classée et 50% pour une location classée. Attention : avec les nouveaux seuils très bas (15 000 euros pour les locations non classées), le passage au régime réel devient souvent plus avantageux qu'auparavant. Vous devez effectuer la demande avant le 1er février de l'année concernée. Il s’agit d’un courrier à envoyer au service des impôts.
Dépendre du régime réel peut être plus délicat que dépendre du régime forfaitaire. Il faut notamment être rigoureux dans la comptabilité. Avant de choisir ce régime, nous vous encourageons à consulter un expert, tel qu’un avocat fiscaliste, afin de bien le comprendre et de faire le meilleur choix.
Important changement 2025 : La loi de finances 2025 a introduit une modification majeure pour les loueurs en meublé non professionnels (LMNP). Désormais, les amortissements déduits sur le logement doivent être réintégrés dans le calcul de la plus-value en cas de revente du bien. Cette mesure s'applique aussi bien aux locations meublées au régime réel qu'au micro-BIC, et augmente l'imposition lors de la cession du bien.
Les obligations du propriétaire d’une location saisonnière
En tant que propriétaire d’un bien en location saisonnière, vous avez différentes obligations. Vous devez déclarer votre location saisonnière auprès du tribunal de commerce dont elle dépend. C’est à ce moment que vous pourrez décider de quel régime vous souhaitez dépendre.
Nouvelle obligation 2025 : Tous les loueurs en meublé, qu'ils soient en régime micro-BIC ou réel, doivent désormais s'immatriculer sur le guichet unique de l'INPI et obtenir un numéro SIRET. Cette démarche est obligatoire quel que soit le type de location (meublé de tourisme, location en résidence principale du locataire, etc.).
L’impôt sur le revenu n’est pas la seule somme dont vous devez vous acquitter. Bien évidemment, vous serez toujours redevable de la taxe foncière. La taxe d'habitation sur les résidences principales a été supprimée, mais elle subsiste pour les résidences secondaires.
Important pour la location de votre résidence principale : Depuis 2025, certaines communes peuvent réduire la durée maximale de location de votre résidence principale de 120 jours à 90 jours par an (c'est notamment le cas à Paris et Marseille). Si vous dépassez cette limite sans motif légitime (obligation professionnelle, raison de santé ou cas de force majeure), vous risquez une amende pouvant atteindre 15 000 euros par an.
L’autre taxe spécifique à la location saisonnière est la taxe de séjour. Elle est collectée à chaque séjour et doit être reversée à la collectivité.
Welkeys vous accompagne dans vos démarches. Afin de faciliter la déclaration des revenus de votre location saisonnière, nous vous faisons parvenir chaque mois un relevé des revenus. Vous pouvez également les consulter sur l’application mobile.
La gestion d’une location saisonnière est chronophage. La déclaration des revenus n’est qu’une des nombreuses tâches dont un propriétaire a la charge.
Afin de vous accompagner, notre agence de location saisonnière propose un service clé en main. De la création de l’annonce au ménage, nous gérons tout de A à Z. Si vous souhaitez vous faire accompagner dans votre location, nos conseillers sont à votre écoute !






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